Les jumeaux numériques de l'environnement

Ce qui ressort de la littérature et des projets émergents sur le jumelage numérique, c'est l'accent mis sur les écosystèmes insulaires. Les efforts visant à créer des jumeaux numériques d'îles soutiennent que les îles peuvent être considérées comme des environnements isolés à plus petite échelle et qu'elles sont donc tout à fait adaptées aux prototypes de jumeaux numériques.

Un article paru dans The Guardian sur un jumeau numérique de Tuvalu, une petite île du Pacifique qui devrait être submergée en raison de l'élévation du niveau de la mer, en est un exemple. Dans ce cas, la version virtuelle de l'île sert d'archive, ou de musée numérique, qui peut préserver les cultures, les valeurs et les souvenirs de l'île.

Un autre projet de jumelage numérique est situé sur l'île pacifique de Moorea, en Polynésie française. Cette initiative comprend un effort scientifique visant à cartographier numériquement les données relatives à la biodiversité de toutes les espèces de l'île. Un article paru récemment dans Nature donne plus de détails sur ce projet.

Enfin, un jumeau numérique a été développé pour l'île de Grenade, dans les Caraïbes, en mettant l'accent sur les données géospatiales qui peuvent être utilisées pour la planification de la durabilité, comme l'a partagé la société de développement d'outils géospatiaux ESRI.

BioDT est un projet de consortium européen avec 22 partenaires financé par l'Union européenne. Ce projet vise à prototyper des jumeaux numériques axés sur la biodiversité qui se concentrent sur la reproduction des interactions des différentes espèces entre elles et avec les humains, sur la biodiversité détectée génétiquement, sur les réponses des espèces aux changements environnementaux, et sur la dynamique et les fils des espèces préoccupantes pour les politiques.

Ce projet prévoit en outre d'utiliser les capacités de calcul du superordinateur LUMI, situé dans un centre de données à Kajaani, en Finlande.

Destination Terre (DestinE) est une initiative phare de la Commission européenne qui vise à développer un modèle numérique très précis de la Terre à l'échelle mondiale. Ce modèle permettra de surveiller, de simuler et de prévoir l'interaction entre les phénomènes naturels et les activités humaines. Il contribuera à la réalisation des objectifs de la double transition, verte et numérique, dans le cadre du Green Deal et de la stratégie numérique de la Commission européenne.

De plus amples informations sur ce projet sont disponibles sur le site web de la Commission européenne ainsi que sur le site web de l'Agence spatiale européenne.